Pour réduire sa consommation de carburant et avoir un impact positif sur l’environnement, l’automobiliste peut adopter l’écoconduite. Il s’agit d’un mode de conduite permettant de réduire la pollution générée par son véhicule et diminuer sa consommation de carburant.
Moins polluante et plus économique, l’écoconduite est facile à mettre en place au quotidien. Elle consiste à adopter quelques bonnes pratiques qui ne changent pas drastiquement les habitudes du conducteur.
Rouler le plus léger possible
Plusieurs éléments influent sur la consommation en carburant ou en électricité d’une voiture, le poids en fait partie. Le poids du véhicule impacte sur la consommation énergétique puisqu’une surcharge de 100 kg entraîne une surconsommation d’environ 5%. En allégeant autant que possible le véhicule, le conducteur gagne en aérodynamisme, ce qui a pour effet sur la dépense en énergie lors de la conduite. Pour ce faire, il est possible de retirer les accessoires qui augmentent la résistance à l’air, comme les coffres de toit, le porte-bagages, et les porte-vélos.
Bien définir son itinéraire
En préparant son itinéraire, le conducteur a la possibilité de définir son parcours pour éviter les détours qui lui coûter cher en carburant. En plus d’empêcher le voyageur de se perdre, le GPS est un excellent moyen de définir le trajet avec le moins de kilomètres à parcourir et de gagner un temps précieux. D’ailleurs, à défaut de GPS, il existe de nombreuses plateformes et applications mobiles permettant à l’automobiliste de prévoir son trajet avec toutes les informations utiles comme la présence de barrages, la durée moyenne du parcours, la couverture en bornes de recharge et bien d’autres.
Contrôler la pression des pneus
La bonne pression des pneus est aussi importante pour la sécurité de la conduite que pour la consommation d’énergie. Rouler avec des pneus sous-gonflés accroît la dépense énergétique d’environ 2,4% par déficit de 0,5 bar. La tenue de route et la distance de freinage en sont également affectées. Au fur et à mesure de l’utilisation, les pneus se dégonflent, d’où l’intérêt de contrôler leur pression régulièrement. La vérification doit au moins se réaliser une fois par mois à froid.
Ne pas laisser le moteur tourner
Pour économiser en carburant, il convient de prendre la route dès que le moteur a démarré et de l’éteindre pour tout arrêt de plus d’une minute. Les conducteurs ont pris l‘habitude de faire chauffer le moteur avant de démarrer, cependant, les mécaniques modernes permettant de rouler juste après le démarrage. Sur la route, les conducteurs peuvent compter sur le système Start & Stop pour couper le moteur à l’arrêt. Ce dispositif s’est généralisé au fil des années.
Anticiper la conduite
Lors de la conduite, l’automobiliste doit observer la circulation aussi loin que possible devant lui dans le but d’anticiper les manœuvres. On évite ainsi les coups de frein et les accélérations brusques et on réalise des économies en carburant. L’anticipation aide à maintenir une vitesse stable, elle garantit aussi la sécurité des passagers. Le conducteur est moins pris au dépourvu, car il a le temps de voir survenir les évènements autour de lui : piéton qui traverse, feu de signalisation, voiture qui dépasse.
En ville, le conducteur anticipera son freinage à l’approche des feux et utilisera le frein moteur en rétrogradant. De cette manière, il économisera du carburant.
Conduire à vitesse modérée
S’adressant aux véhicules électriques, ce conseil consiste à rouler à vitesse moins élevée lorsqu’on est sur les routes ou les autoroutes. À l’inverse de la voiture à motorisation thermique, le véhicule électrique est plus sobre à faible vitesse, raison pour laquelle il s’épanouit particulièrement en ville. Si on est amené à voyager à bord de ce type de véhicule, il vaut mieux descendre à 100 km/h au lieu de 120 km/h pour bénéficier de quelques dizaines de kilomètres d’autonomie supplémentaires.
Utiliser le régulateur de vitesse
Le régulateur de vitesse est un équipement permettant de garder une allure constante et d’adopter l’écoconduite en roulant à bas régime. Il convient toutefois de faire attention, car l’équipement a tendance à rester en vitesse constante en toute circonstance alors qu’un conducteur économe doit perdre de la vitesse.
En l’absence de régulateur de vitesse, on peut observer le compte-tours afin de trouver le bon régime du moteur et le bon rapport. Sur un véhicule à essence, il est plus économique de respecter les 2 000 à 1 500 tours. Le rapport supérieur sera engagé de préférence avant les 2 000 ou 2 500 tours/minute.
Couper les équipements énergivores
L’usage de la climatisation et du chauffage est bien agréable, cependant, ces équipements augmentent la consommation de carburant ou d’électricité. En moyenne, la voiture perd 15% de son autonomie lorsque ces équipements sont en marche. Bien qu’il ne soit pas conseillé de rouler à fenêtres ouvertes pour des raisons d’aérodynamisme, il ne faut pas systématiquement utiliser la climatisation pour aérer l’habitacle. En hiver, privilégiez l’utilisation des sièges chauffants en alternative au chauffage.
Faire attention à l’aérodynamisme
Les véhicules sont plus ou moins aérodynamiques en fonction des modèles. Les constructeurs garantissent cet aérodynamisme par l’usage de matériau léger et robuste, mais aussi par le design. Quant aux conducteurs, ils ont la possibilité de l’améliorer ou du moins, de ne pas l’altérer en adoptant certains gestes. Afin d’amoindrir la résistance au vent à vitesse élevée, fermez les vitres et enlevez les accessoires tels que les galeries ou les coffres de toit. En réduisant ainsi la consommation d’énergie, le conducteur abaisse également les émissions de CO2.
Bien entretenir sa voiture
Un véhicule bien entretenu consomme moins de carburant et émet moins de gaz à effet de serre. On fait référence aux véhicules à motorisation thermique. Respectez les recommandations du constructeur renseignées dans le carnet d’entretien concernant le niveau d’huile, le filtre à air, la climatisation, les bougies, les freins et bien d’autres. En effet, le dysfonctionnement de certains éléments du véhicule a un impact sur la dépense d’énergie. Un filtre à air encrassé va par exemple augmenter de 3% les besoins du véhicule en carburant.
L’écoconduite consiste également à ne conduire que lorsque c’est vraiment nécessaire. Réservez l’usage de la voiture pour les trajets de plus de 2 km.